Pour toi maman…
Une mère
Ça travaille à temps plein, ça dort un œil ouvert
C’est de garde comme un chien
Ça court au moindre petit bruit, ça se lève au petit jour
Ça fait des petites nuits
C’est vrai, ça crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté
Une mère
Ça fait ce que ça peut, ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux
Une mère
Ça calme les chamailles
Ça peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille
Une mère
C’est plus comme les autres filles
Ca oublie d’être fière, ça vit pour sa famille
Une mère
Ca se confine au bercaille
C’est prit comme un noyau dans le fruit de ses entrailles
Une mère
C’est là que ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau, les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça se courbe, ça grince quand ça se penche
Ça n’en peut plus d’être lourde
Ça tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ça pleure et ça fond à vue d’oeil
Ça atteind la maigreure des plus petits cercueils
Oh bien sûr, ça veut revoir ensemble toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à ce que son cadet ait bien fermé la porte
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement que le firmament s’entr’ouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour une fois les deux yeux à la fois
Une mère
Ca ne devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire…